Des lendemains qui chantent, malgré la pluie battante (et des Weihnachtskekse)
Published by Louis in biscuit, citron, dessin, gong fu cha, Jean-Paul Mathon, La Gambette à Pain, Paris, pâtisserie, sablé, thé, Weihnachtskekse, Zenzoo Thesaurus
Se lever, tôt. Sortir affronter le métro bien avant l'heure de pointe, pour se plonger dans un bassin d'eau chlorée. S'immerger, glisser dans l'eau bras et jambes tendus, ressortir la tête, inspirer, puis replonger, et recommencer encore et encore. Nager inlassablement pendant cinquante minutes, une heure, sans penser à rien. La seule chose qui compte : se fondre avec l'eau — savez-vous quel plaisir addictif cela représente ? On en ressort l'esprit infiniment plus léger.
Non, je ne suis pas solide
Ça c'est la nature qui décide
Non, je ne suis pas solide
Je suis cassable, je suis passable
Je suis liquide
Ça c'est la nature qui décide
Non, je ne suis pas solide
Je suis cassable, je suis passable
Je suis liquide
Dans mon quotidien actuel, il y a toujours les séances de cinéma, mais plus seulement du matin. Il y a les expéditions à La Gambette à Pain — où M. Mathon m'a saluée d'un signe de la tête à travers la vitre une fois, reconnaissant certainement celle qui traverse Paris pour son pain préféré et qui est parfois obligée d'aller patienter au troquet à Saint-Fargeau quand le pain est encore au four — et aussi les pérégrinations du côté de la rue des Martyrs, qui est accessible par un bus direct de Gambetta, ce qui est bien pratique même si le trajet n'est pas des plus courts.
À l'arrivée, je vais souvent chercher un pain au cacao ou aux noix chez Landemaine — mais attention, le pain au cacao est parfois rabougri et trop cuit. J'aime bien aller boire un capuccino chez Kooka Boora en contemplant les jolies cafetières exposées dans la vitrine, puis acheter une, voire deux parts de cake à la pistache pour mon poulet chez Rose Bakery — ce cake est sa nouvelle addiction. Quant à moi, j'aime toujours autant déjeuner chez Rose Bakery, d'une assiette de légumes hyper colorée et appétissante et plein de pain Poujauran beurré, ou d'un risotto quand il n'est pas aux champignons. Mais un jour où ma banque avait bloqué ma carte bleue et où je n'avais que 3,20 € en poche quand je m'en suis aperçue, j'ai dû me contenter d'un pain aux noix (1 €), un yaourt aux fruits (1,24 €), une clémentine (10 centimes), le tout arrosé d'une bouteille d'eau très bon marché (18 centimes) ; et comme il me restait encore quelques dizaines de centimes au fond du porte-monnaie, j'ai pu m'offrir une banane en bonus (26 centimes) — étant donné que je n'arrêtais pas de demander le prix de chaque chose, la caissière du supermarché m'a sans doute prise pour une clocharde. Pour me consoler de cela, une fois l'incident bancaire clos, je suis allée m'acheter une gigantesque côte de bœuf pour quatre chez mes anciens amis bouchers de la rue Blanche.
Quand j'ai du temps et aucun rendez-vous en vue, j'aime bien aller admirer les chouettes objets rassemblés au Rocketship — dont plusieurs font déjà partie de mon quotidien : tasse Isak, mugs Orla Kiely, valisette Mouk... Au terme de plusieurs semaines de tergiversations, j'ai fini par y acheter un moulin à café japonais (avec une meule en céramique) et un paquet de café en grains de chez Coutume. Depuis, je prends plaisir à moudre tous les jours du café pour mon poulet, cela diffuse une odeur divine dans l'appartement — je n'aime pas tant que ça boire le café, mais j'adore le sniffer dans le paquet, car cette odeur me rend dingue.
Mon corps est une cage
Qui m'empêche de danser
Avec l'homme que j'aime
Et moi seule ai la clef
Qui m'empêche de danser
Avec l'homme que j'aime
Et moi seule ai la clef
Mais en fait, je me fiche un peu du café, car ce serait plutôt du thé qui coule dans mes veines. Et un des moments les plus délicieux de ces dernières semaines fut l'après-midi passé au Zenzoo Thesaurus à m'initier au gong fu cha. Ce n'était pas le but de ma visite, mais il m'était déjà arrivé de converser en mandarin avec la charmante Taïwanaise qui tient la boutique, elle se souvenait de moi, je lui avais raconté d'où venait ma famille, quel dialecte je parlais avec mes parents et grands-parents, etc... Je me sentais suffisamment en confiance pour faire mon initiation avec elle, et je ne l'ai pas regretté. J'ai adoré écouter ses explications — en version bilingue et avec une patience et une gentillesse qui avaient cruellement fait défaut à la Maison des Trois Thés le jour où je m'y étais rendue —, j'ai adoré observer ses gestes précis et sûrs, et cette dégustation de Si Ji Chun fut un moment de plaisir et de sérénité rare, un moment hors du temps.
Je saurai désormais comment utiliser les ustensiles à thé qui croupissent dans un coin de ma cuisine depuis des années...
J'aime sa minceur
J'aime sa maigreur
J'aime sa pâleur
J'aime sa faiblesse
J'aime sa rudesse
J'aime sa détresse
Mon bonheur n'a que la peau sur les os
J'aime sa maigreur
J'aime sa pâleur
J'aime sa faiblesse
J'aime sa rudesse
J'aime sa détresse
Mon bonheur n'a que la peau sur les os
Ce mois-ci, lors d'un court séjour en Lorraine, j'ai fait le plein de chocolats et de gaufrettes belges dans un hypermarché de Messancy dont je vous avais déjà parlé, mangé de vraies bonnes frites à Athus, et découvert avec ravissement un petit marché de Noël sur une place à Luxembourg un soir gris et humide : Glühwein, décos de Noël en bois et objets tressés m'ont immédiatement consolée de la pluie incessante de ce week-end-là.
Pour le trajet Paris-Lorraine en voiture, j'avais emporté à la hâte une pile de CD de Benjamin Biolay, Dominique A, The Arcade Fire, REM, Leonard Cohen, Schubert... mais en oubliant les deux que j'avais le plus envie d'écouter à ce moment-là. Depuis, c'est Jeanne Cherhal qui me tient compagnie, et ce durant des heures entières. J'avoue avoir un faible pour Une tonne, que je ne me lasse pas d'écouter.
Une année j'ai pesé une tonne
Et cette année dura mille jours
Jamais on n'avait vu d'automne si long
Et de printemps si court
Tous les jeudis au Desdémone
J'allais oublier mon corps lourd
En noyant ma large personne
Dans des bains brûlant mes pourtours
Et cette année dura mille jours
Jamais on n'avait vu d'automne si long
Et de printemps si court
Tous les jeudis au Desdémone
J'allais oublier mon corps lourd
En noyant ma large personne
Dans des bains brûlant mes pourtours
Le week-end dernier, j'ai enfilé mon tablier de compétition — cousu par une fille qui fait, entre mille autres choses, des entremets épatants, des pots de thèse de folie, de jolies robes, et maintenant également des livres de cuisine — et j'ai pâtissé une journée entière, de 11h à 2h du matin, dans une ambiance qui me rappelle Vienne à chaque fois.
Dès le lundi, de petits colis étaient expédiés un peu partout en France ainsi qu'en Suisse.

Dans les colis gourmands, il y avait évidemment les quatre incontournables : Lebkuchen, Zimtsterne, Vanillekipferl et Linzeraugen ; plus les amaretti de Nilufer, que j'ai refaits étant donné le succès qu'ils ont eu l'an dernier.
Les deux nouveautés de cette année sont les Brunsli de Bâle, trouvés chez Loukoum°°°, et les étoiles au citron, faites avec la même base que les Linzeraugen et glacées avec un mélange de jus de citron et de sucre glace.
Sablés étoilés au citron

150 g de farine
100 g de beurre
50 g de sucre glace
1 jaune d'œuf
50 g de poudre d'amandes
zeste d'1/2 citron
une pincée de sel
Pour le glaçage :
un peu de jus de citron
du sucre glace
Verser la farine dans un grand saladier, ajouter le beurre froid coupé en petits morceaux et mélanger du bout des doigts pour obtenir une poudre grossière.
Ajouter le reste des ingrédients et amalgamer le tout pour former une boule.
Envelopper la pâte et la mettre au frais pendant 30 minutes au moins.
Préchauffer le four à 180 °C.
Abaisser la pâte sur un plan de travail fariné, découper des étoiles (ou d'autres formes) à l'emporte-pièce et les poser sur une plaque recouverte de papier sulfurisé.
Enfourner 12 minutes à 180 °C. Les biscuits doivent dorer légèrement.
En attendant que les sablés refroidissent (sur une grille), préparer le glaçage : verser le jus de citron dans un bol et ajouter du sucre glace jusqu'à obtenir un mélange qui ne soit ni coulant ni trop épais mais suffisamment souple pour être étalé.
Si le mélange est trop liquide, ajouter du sucre glace.
S'il est trop épais, ajouter du jus de citron par petites cuillerées.
Glacer les sablés et les laisser sécher quelques heures.
100 g de beurre
50 g de sucre glace
1 jaune d'œuf
50 g de poudre d'amandes
zeste d'1/2 citron
une pincée de sel
Pour le glaçage :
un peu de jus de citron
du sucre glace
Verser la farine dans un grand saladier, ajouter le beurre froid coupé en petits morceaux et mélanger du bout des doigts pour obtenir une poudre grossière.
Ajouter le reste des ingrédients et amalgamer le tout pour former une boule.
Envelopper la pâte et la mettre au frais pendant 30 minutes au moins.
Préchauffer le four à 180 °C.
Abaisser la pâte sur un plan de travail fariné, découper des étoiles (ou d'autres formes) à l'emporte-pièce et les poser sur une plaque recouverte de papier sulfurisé.
Enfourner 12 minutes à 180 °C. Les biscuits doivent dorer légèrement.
En attendant que les sablés refroidissent (sur une grille), préparer le glaçage : verser le jus de citron dans un bol et ajouter du sucre glace jusqu'à obtenir un mélange qui ne soit ni coulant ni trop épais mais suffisamment souple pour être étalé.
Si le mélange est trop liquide, ajouter du sucre glace.
S'il est trop épais, ajouter du jus de citron par petites cuillerées.
Glacer les sablés et les laisser sécher quelques heures.
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Ce matin, mon poulet est rentré de sa promenade au parc avec une poignée de framboises. Vous croyez ça, vous, qu'on trouve encore des framboises en décembre, à une semaine de Noël ?

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