In the bleak midwinter (riz à la gaxuxa)
Published by Louis in chorizo, dessin, flat white, Pays Basque, poivron, poulet, riz

Dire que mon quotidien a changé ces dernières semaines serait un euphémisme. Bouleversé, il a été.
Après la piscine, il faut désormais se dépêcher de rentrer à la maison, car le temps est compté. Vite, reprendre le métro, faire quelques courses peut-être, rincer bonnet et maillot de bain, et s'installer devant l'ordinateur professionnel après avoir avalé rapidement tartines beurrées, yaourt-confiture et jus de fruit frais (des oranges sanguines pressées, ou deux kiwis mixés avec un peu de jus de granny smith). Le chocolat chaud sera bu un peu plus tard, en plein travail.
Dans l'après-midi, il y aura plusieurs tasses de tie guan yin ou de thé vert au sarrasin. Et pour les moments de réconfort, la tablette de gianduja est toujours à portée de main. Pour encourager le cerveau qui faiblit — le pauvre, il n'était plus habitué à travailler.
Quand le ciel est dégagé, la lumière du soleil couchant invite à un moment de rêverie, mais il ne s'agit pas de se laisser distraire trop longtemps.
Beaucoup de choses me manquent depuis que j'ai repris la routine du travail.
Le flat white (cf. dessin) et l'odeur des gâteaux en train de cuire chez Kooka Boora me manquent. Le pain au cacao et le pain aux noix de Landemaine me manquent. De même que l'assiette de légumes de Rose Bakery, les "don" et bento de Nanashi, ou les smoothies incroyables de Claus. Il y a aussi la rue des Martyrs, le cinéma du matin, les longs trajets en bus, et ce temps qui me paraissait extensible... Mais je sais que bientôt, quand je serai mieux organisée dans mon planning, tout cela sera de nouveau accessible.
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Je n'ai — presque — pas senti la récente vague de froid. Bien sûr, il a fallu ranger provisoirement ballerines et derbies, et sortir la parka, les collants et les bottes, mais je n'avais toujours qu'une seule épaisseur de vêtement sous mon manteau quand les autres empilaient les couches. Comme si l'information n'était pas totalement parvenue à mon cerveau — le pauvre, il n'était plus habitué... Lors d'un samedi sibérien, j'ai eu envie d'un sorbet et craqué pour une robe d'été (sans manches mais avec des petites fleurs), que je me suis empressée d'étrenner la semaine suivante, sous un pull à grosse maille.
Ce samedi-là, j'ai aimé la longue et fraîche balade dans les jardins du Luxembourg, la fontaine gelée, et le magnifique soleil d'hiver. Une bouffée d'air bienfaitrice pour qui est confiné à la maison des journées entières***.
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Il y a quelques jours, Gracianne m'a rappelé ma découverte, l'automne dernier, du riz à la gaxuxa. Je ne sais pas pourquoi je ne vous en ai pas parlé alors que j'en ai fait plusieurs fois en très peu de temps et que c'est si bon et réconfortant. C'était la recette de Bolli's Kitchen, mais la prochaine fois j'essaierai la version de Gracianne, qui m'en a redonné envie.
Riz à la gaxuxa (inspiré de la recette de Bolli's Kitchen)

1/2 poulet*, coupé en morceaux
1 oignon
2 gousses d'ail
1 poivron rouge
une vingtaine de fines tranches de chorizo
250 g de riz (rond pour moi)
1/2 l de bouillon de poule
sel, poivre, huile d'olive, piment d'Espelette (facultatif)**
Émincer l'oignon et le poivron et hacher l'ail.
Dans une cocotte, faire dorer les morceaux de poulet dans un peu d'huile d'olive. Réserver.
Jeter le surplus de gras.
Faire revenir l'oignon et l'ail, puis ajouter le poivron et le chorizo. Laisser cuire quelques minutes, saler et poivrer.
Ajouter le riz et remettre les morceaux de poulet dans la cocotte.
Verser le bouillon chaud, couvrir et laisser cuire environ 20 minutes à feu moyen, en mélangeant un peu de temps en temps.
Le plat est prêt quand le riz est cuit et tout le bouillon absorbé.
* Je mets relativement peu de poulet, car je préfère le riz dans l'histoire.
** Pas de piment d'Espelette ici, car le chorizo apporte déjà assez de piquant, mais libre à vous d'en ajouter. J'ai également omis les tomates et le lard (ou jambon de Bayonne chez Gracianne), et le plat est resté tout à fait mangeable.
*** Le confinement explique le vide intersidéral de ce billet, mais j'essaierai de changer ça la prochaine fois.
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