Dans mes nuits blanches, il y a des turbulences
Des messages en morse, des S.O.S.

Dans mes nuits blanches, les baigneurs font la planche

Les grands requins blancs font le reste


La salle était comble en cette journée d'août pluvieuse et quasi automnale. En attendant le début du film, mon voisin de gauche a ouvert un livre apparemment intitulé Modernité et holocauste (joyeuse lecture). Dans la rangée devant moi, un vieux couple n'avait aucune idée du film qu'il était venu voir : il s'était trompé de jour pour le film qu'il avait choisi et avait atterri là par défaut. J'ai trouvé la situation assez cocasse.

Dans Le rayon vert, Delphine se retrouve seule pour les vacances. Déprimée, elle cherche de la compagnie, se plaint, pleurniche auprès de ses copines, qui ne la comprennent pas. Elle s'ennuie quelques jours en Normandie et tourne en rond. Elle se sent désespérément seule. La fin de ses tourments viendra durant un séjour à Biarritz, qui ne commence pourtant pas très bien.

Cet été, j'ai suivi sans le savoir les humeurs et les pas de Delphine.

Une Normandie improvisée d'abord, où je n'ai pu réprimer une sourde angoisse en pensant à Emma Bovary et à une triste héroïne de Maupassant prénommée Jeanne. Malgré les cerfs-volants, les paysages grandioses, les cieux teintés de rose et la compagnie de personnes chères...










À Biarritz, ensuite, il n'y eut point de rayon vert à l'horizon. Mais les baignades du matin et du soir près du Rocher de la Vierge, les promenades cheveux au vent, ainsi que les multiples tentations offertes par les pâtisseries du coin ont réveillé un appétit endormi ces dernières semaines, et permis de retrouver un brin de sérénité.








J'ai fini The Bell Jar devant l'océan un soir, pendant l'heure bleue, alors que des silhouettes d'enfants jouant dans l'eau se découpaient dans le paysage. J'ai eu un frisson.

Il est grand temps que cet été se termine.

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