Renée et le Goéland (et Henri à Paris)
Published by Louis in Belle-Île, Chez Renée, chocolat, dessin, Henri Le Roux, Le Goéland, restaurant, vacances, voyage
G. m'avait dit que c'était la meilleure crêperie de l'île.
La première fois, nous y avons atterri un peu par hasard, au terme d'une longue marche sous le soleil entre Goulphar et Bangor. Le restaurant était fermé, mais nous n'avons pu nous empêcher de nous poser un moment à l'ombre de la terrasse, harassés par la fatigue et la chaleur inattendue de ce jour-là.
Le lendemain, nous y étions pour déjeuner, avant l'arrivée de la pluie et des bourrasques. Installés à une table sous le figuier. La seule entorse faite à ma psychorigidité fut d'adjoindre un peu de coulis de tomate — maison, m'a-t-on précisé — à mon immuable galette complète. Centre souple et moelleux, bords croustillants, pliage simple laissant voir tous les ingrédients, harmonie parfaite... J'aurais pu en prendre une deuxième tant il est rare d'en manger d'aussi réussies. Sachez que les crêpes et galettes sucrées sont à l'avenant.
Le dernier jour, parce que c'était le dernier jour, parce que paumés dans la lande de Borderune autour de midi, nous avions quasiment perdu tout espoir de choper le Taol Mor au carrefour de l'Apothicairerie, mais qu'un vieux couple nantais rencontré par hasard avait accepté de nous emmener à Bangor dans sa voiture de location et que, finalement, nous étions arrivés in extremis pour déjeuner chez Renée, de joie, je pris deux crêpes au chocolat pour le dessert, après la complète-tomate de rigueur.
Parmi les choses hautement salivantes dont G. m'avait parlé, il y avait des viandes de Belle-Île cuites dans la cheminée, des filets de sardines marinées, des poissons ultra frais... à déguster au Goéland, dans une "ambiance pub british" (sic). L'évocation de l'entrecôte grillée au feu de bois et des frites maison m'avait alléchée — vous connaissez, je crois, depuis le temps, mon goût immodéré pour la viande de bœuf grillée — et je ne fus pas déçue : l'entrecôte avait une saveur intense, incroyable, due au feu de bois. J'étais aux anges.
Si j'avais une critique à formuler, je dirais juste que j'aurais aimé avoir un peu moins de salade et un peu plus de frites — délicieuses elles aussi, même si les frites De Clercq, au blanc de bœuf, sont meilleures... mais je chipote.
Un autre jour, je goûtai l'assiette de "charcuterie" de la mer, une entrée pour deux qui me fit office de plat principal : filets de sardines et lisettes crues marinées, tartare de saumon et de bar (si mes souvenirs sont bons), rillettes de maquereaux, le tout servi avec du pain grillé.
Comme un festival de poissons dans l'assiette.
Il y eut aussi, en plus des pique-niques sauvages dans nos chambres d'hôtel successives, un vrai pique-nique en plein air, et quel air ! Le grand air de la Pointe du Skeul. Seuls, au milieu des rochers et de l'océan.
Après avoir posé nos bicyclettes, nous avons déballé très soigneusement nos vivres, en prenant garde qu'aucun papier ne s'envole : pain "vitalité", émietté de thon à l'escabèche, tomates cerises et pommes du marché, kouign amann (non mangé finalement). Et nous avons savouré ce repas en regardant les vagues, l'océan presque turquoise au loin, les rochers tachés de jaune par endroits.
Ce n'est pas tant le repas, relativement frugal, que le moment qui nous a enchantés et qui est imprimé dans notre mémoire.
Le lendemain, nous y étions pour déjeuner, avant l'arrivée de la pluie et des bourrasques. Installés à une table sous le figuier. La seule entorse faite à ma psychorigidité fut d'adjoindre un peu de coulis de tomate — maison, m'a-t-on précisé — à mon immuable galette complète. Centre souple et moelleux, bords croustillants, pliage simple laissant voir tous les ingrédients, harmonie parfaite... J'aurais pu en prendre une deuxième tant il est rare d'en manger d'aussi réussies. Sachez que les crêpes et galettes sucrées sont à l'avenant.
Le dernier jour, parce que c'était le dernier jour, parce que paumés dans la lande de Borderune autour de midi, nous avions quasiment perdu tout espoir de choper le Taol Mor au carrefour de l'Apothicairerie, mais qu'un vieux couple nantais rencontré par hasard avait accepté de nous emmener à Bangor dans sa voiture de location et que, finalement, nous étions arrivés in extremis pour déjeuner chez Renée, de joie, je pris deux crêpes au chocolat pour le dessert, après la complète-tomate de rigueur.
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Parmi les choses hautement salivantes dont G. m'avait parlé, il y avait des viandes de Belle-Île cuites dans la cheminée, des filets de sardines marinées, des poissons ultra frais... à déguster au Goéland, dans une "ambiance pub british" (sic). L'évocation de l'entrecôte grillée au feu de bois et des frites maison m'avait alléchée — vous connaissez, je crois, depuis le temps, mon goût immodéré pour la viande de bœuf grillée — et je ne fus pas déçue : l'entrecôte avait une saveur intense, incroyable, due au feu de bois. J'étais aux anges.
Si j'avais une critique à formuler, je dirais juste que j'aurais aimé avoir un peu moins de salade et un peu plus de frites — délicieuses elles aussi, même si les frites De Clercq, au blanc de bœuf, sont meilleures... mais je chipote.
Un autre jour, je goûtai l'assiette de "charcuterie" de la mer, une entrée pour deux qui me fit office de plat principal : filets de sardines et lisettes crues marinées, tartare de saumon et de bar (si mes souvenirs sont bons), rillettes de maquereaux, le tout servi avec du pain grillé.
Comme un festival de poissons dans l'assiette.
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Il y eut aussi, en plus des pique-niques sauvages dans nos chambres d'hôtel successives, un vrai pique-nique en plein air, et quel air ! Le grand air de la Pointe du Skeul. Seuls, au milieu des rochers et de l'océan.
Après avoir posé nos bicyclettes, nous avons déballé très soigneusement nos vivres, en prenant garde qu'aucun papier ne s'envole : pain "vitalité", émietté de thon à l'escabèche, tomates cerises et pommes du marché, kouign amann (non mangé finalement). Et nous avons savouré ce repas en regardant les vagues, l'océan presque turquoise au loin, les rochers tachés de jaune par endroits.
Ce n'est pas tant le repas, relativement frugal, que le moment qui nous a enchantés et qui est imprimé dans notre mémoire.

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Enfin, je ne résiste pas au bonheur de vous annoncer, si vous ne le savez pas encore, que Henri Le Roux — mon chocolatier préféré depuis qu'une amie, qui s'y connaît en bons chocolats, a eu la merveilleuse idée de glisser une mini-tablette de Colombie dans une enveloppe en kraft et de me l'envoyer par la Poste — que mon chocolatier préféré, donc, va ouvrir une boutique à Paris au mois de décembre. Lorsque la vendeuse de la boutique de Quiberon m'a fait part de cette nouvelle, j'en ai bondi de joie. Je suis repartie avec moults Colombie et CBS®, et un sourire jusqu'aux oreilles. Vous pouvez être sûrs que j'y serai le jour de l'ouverture — en plus, ça tombe bien, c'est tout près de Cosi et Grom.
Crêperie Chez Renée
21, rue Sarah Bernhardt
56360 Bangor - Belle-Île-en-Mer
02 97 31 52 87
Ouvert du 1er avril au 30 septembre & pendant les vacances scolaires
21, rue Sarah Bernhardt
56360 Bangor - Belle-Île-en-Mer
02 97 31 52 87
Ouvert du 1er avril au 30 septembre & pendant les vacances scolaires
Le Goéland
3, quai Vauban, quai de l'Yser
56360 Le Palais - Belle-Île-en-Mer
02 97 31 81 26
Ouvert de mars à fin novembre & pendant les vacances de décembre
3, quai Vauban, quai de l'Yser
56360 Le Palais - Belle-Île-en-Mer
02 97 31 81 26
Ouvert de mars à fin novembre & pendant les vacances de décembre
Henri Le Roux (Quiberon)
18, rue de Port-Maria
56170 Quiberon
02 97 50 06 83
Ouvert du mardi au samedi, de 10h à 12h15 et de 14h à 19h
18, rue de Port-Maria
56170 Quiberon
02 97 50 06 83
Ouvert du mardi au samedi, de 10h à 12h15 et de 14h à 19h
Henri Le Roux (Paris)
1, rue de Bourbon le Château
75006 Paris
(ouverture le 1er décembre 2011)
P. S. : En fait, j'aurais pu ajouter à cette petite sélection les fabuleuses langoustines dégustées à la terrasse du Café Clara, mais bon, vous les avez déjà vues.
1, rue de Bourbon le Château
75006 Paris
(ouverture le 1er décembre 2011)
P. S. : En fait, j'aurais pu ajouter à cette petite sélection les fabuleuses langoustines dégustées à la terrasse du Café Clara, mais bon, vous les avez déjà vues.
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